21 décembre 2012 - 1O h.
Sortant du métro à Maelbeek, je me dirige vers l’arrêt du bus 59 sous le pont sous la rue de la Loi. Il fait froid et particulièrement venteux sous ce pont.
Un bus arrive, frigorifiée, je me précipite : zut, c’est un 64 ! Pas de chance.
Une dame d’origine maghrébine m’interpelle : "prenez-le, madame, vous descendrez à l’arrêt suivant, là il n’y a pas de courant d’air".
Super, merci Madame !
Deux toutes jeunes filles, une blonde ravissante et une africaine tout aussi mignonne, discutent. Elles avaient aussi suivi le conseil de la dame et attendaient avec nous le prochain 59 bien à l’abri de l’auvent à l’arrêt Livingstone. Le dialogue s’installe. Ces demoiselles ont reçu leur bulletin de fin de trimestre. Elles sont assez contentes sauf la blonde qui déplore un échec en maths. La "dame" entend "maths" et elle interpelle les jeunes filles :
"vous pourriez donner des cours de maths à mon fils, il ne s’en sort pas bien ?"
"Moi, non, dit la blonde, mais toi t’es bonne en maths, pas vrai ?"
"Quel âge il a votre fils ?"
"17 ans"
"Ouh, lala.. nous on en a 14 !, ce ne sera pas possible"
Après un court silence et un appel téléphonique à sa soeur, la dame reprend la parole : "mon neveu est en primaire, il ne s’en sort pas non plus en maths, vous pourriez l’aider ?"
"Oui, pas de problème !"
S’ensuit un échange de numéros de téléphones, celui de la tante, de la jeune africaine, des paroles gentilles....
C’est beau, non ? Des "jeunes" tant décriés, des "arabes" tant critiqués, "une vieille dame" (moi en l’occurrence) au milieu de tout cela !
Jean N. Répondre
Les roses sans les épines