En primaire, j’étais dans une école mixte, ce qui était assez rare à l’époque. Cela me convenait très bien parce que j’aimais beaucoup jouer avec les garçons.
Le vendredi après-midi nous avions des activités manuelles. C’est-à-dire que les filles faisaient de la couture et les garçons de la peinture et du modelage.
Je détestais ce cours de couture parce que nous devions faire toute sorte de points différents sur un petit bout de tissu qui ne servait même à rien !
Ce jour-là, nous étions tous installés à nos différentes activités dans la classe, sauf les garçons qui « faisaient » modelage dans un autre local. Le professeur qui s’occupait du modelage est entré dans la classe et a dit : « J’ai encore une place en modelage, qui est-ce qui n’est pas encore venu ? »
La question s’adressait évidemment aux seuls garçons. Mais voilà que j’ai levé la main bien haut, mais gênée de mon audace, je gardais les yeux au sol… J’ai entendu un grand silence…En relevant la tête j’ai vu que tout le monde me regardait avec stupéfaction !
Et puis, le professeur de modelage a dit : « En fait, pourquoi pas ? Cathie, tu peux venir au modelage ! »
J’avais osé, et ça avait marché ! Je n’en revenais pas.
Après ça, les filles m’ont regardée un peu comme si j’étais une extra-terrestre, mais pas grave, j’avais appris quelque chose de plus important que des points de couture !!
clodomir Répondre
moi, je n’étais pas dans une école mixte ; les filles rentraient en rangs en chantant : "en avant la cantinière, la cantinière du régiment...."
autre souvenir, affreux celui-là, l’huile de foie de morue ! Suite à la guerre, il y avait une "épidémie" de rachitisme ; et on devait prendre une cuillerée d’huile de foie de morue chaque jour ; fournie par l’armée canadienne et distribuée par l’institutrice qui veillait à ce que chacun prenne sa dose.....je détestais ça et n’avait qu’un envie : échapper à la corvée.....mais je n’y suis jamais parvenu !