Il est 17h20.
J’ai une double chance : ma fille, son mari et ses enfants habitent à 6 minutes en voiture de mon habitation. Quotidiennement, elle vient me voir.
Elle habite assez loin pour que ma présence ne soit pas envahissante dans son cocon familial et assez prêt pour que la distance qui nous sépare ne soit pas cause d’un éloignement isolant.
C’est avec un contentement sans cesse renouvelé que je la vois franchir la porte de mon appartement. Nous parlons de la pluie, du beau temps, de nos politiciens, des programmes télé, de sa journée de travail, de la famille, de mes trouvailles sur internet ou de ma dernière lecture. Nous combinons ainsi en même temps une rencontre intergénérationnelle et familiale. Intergénérationnelle parce que vu l’âge qui nous sépare notre conception de vie n’est plus tout à fait la même. Sur certaines valeurs de base nous nous rencontrons, sur d’autres comme le travail, les relations, les mœurs, les loisirs, l’autorité, la société, nos points de vue sont parfois divergents. Et il en est bien ainsi.
Par contre, le côté familial de nos relations fait que nous nous aimons, que nous nous apprécions et nous nous respectons l’un et l’autre. Je sais, qu’en cas de besoin, je la trouverai à mes cotés et elle sait qu’il n’est pas de mon tempérament de faire appel à son dévouement sans raisons majeures.
Le temps s’est écoulé, vite, trop vite ,ma fille repart chez elle mais demain elle reviendra.
J’attendrai , je l’attendrai …
Il est 18h.
Il est bientôt l’heure du repas du soir.
Repas relativement frugal : potage (que j’ai préparé), tartines, fromage, fruit et yaourt. Le tout avec deux tasses de thé.
Le repas terminé, je vais pouvoir passer au grand travail de la soirée : rechercher la chaîne de TV qui pourra me distraire. Au préalable, je ferme l’ordinateur après avoir consulté ma boîte d’Email et jette un coup d’œil sur le site de « l’Echo », histoire de voir s’il n’y a pas un tsunami économique à l’horizon ...
Il est 19h20.
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Comme de beaux, profonds et nobles sentiments sont exprimés avec respect, pudeur et délicatesse ! Cela réchauffe le coeur.
Lucienne E