Il est 12h.45
J’allume la TV. Au journal de 13H, les nouvelles défilent : attentats en Irak, contestations en Iran, violences en Afghanistan. a crise n’en finit pas, le chômage s’accroît. Copenhague n’est pas un succès. Et cerise sur le gâteau, les routes sont verglacées et dangereuses à la circulation. Lorsque j’ouvre le « Soir » la tenue générale n’est pas très différente. Heureusement les caricatures de Kroll apportent leurs touches d’humour dans cette grisaille.
Il est bientôt 14h.
Ma balade au parc, j’oublie . Une neige verglacée est un support plus qu’instable qu’il est préférable d’éviter pour un homme de mon âge, à moins de vouloir se retrouver à l’hôpital !
Me voila confiné chez moi suite aux circonstances extérieures. Je ne puis d’empêcher de penser, que dans un avenir pas si lointain, mon état de santé et des défaillances musculaires fassent que ce confinement devienne permanent ce qui accroîtrait mon isolement.
Il faut m’adapter c’est évident.
Et pour se faire, chercher en moi le genre d’activités qui pourrait combler cet espace de temps et me donnerait satisfaction. Je crois que la lecture de livres, des livres qui font rêver ou des livres qui font réfléchir m’apporterait ce qui me manque.
Il me semble être un homme rationnel et pragmatique, pour autant que l’on puisse se connaître soi-même. Je ne pense pas être dépourvu de sentiments qu’il ne m’arrive pas souvent de montrer, il n’empêche qu’ils sont là bien présents et que parfois ils resurgissent.
Quand je lis un roman dans lequel les protagonistes sont psychologiquement bien construits, ou l’intrigue est passionnante, je rentre dans le récit, oubliant mon âge, je participe à la vie des personnages, épouse leurs émotions, compatis à leurs peines. Ils sont entrés en moi et je suis eux. La symbiose est parfaite, le temps aboli. Que rêver de mieux ?!
Déjà 16h.
Je ferme le roman que je reprendrai demain. Laissons place au livre qui fait réfléchir. J’ai acheté il y quelques jours l’ouvrage de C De Duve (Prix Nobel de médecine) sur « La génétique du péché originel –Le poids du passé sur l’avenir de la vie », livre d’une grande densité qui, comme le dit l’auteur, raconte « …la saga extraordinaire de la vie sur terre à la lumière ses dernières découvertes de la science ». Ce que j’ai particulièrement retenu, c’est le fait que la sélection naturelle a propulsé l’humain au sommet de la hiérarchie du vivant en lui donnant un cerveau extraordinairement performant qui lui a permis de conquérir le monde mais qui aussi pourrait l’anéantir. Ce n’est pas une fatalité, il reste de l’espoir.
Je suis persuadé que la profondeur de l’analyse, la clarté des résultats,.l’originalité des solutions proposées feront de ce livre un ouvrage phare …
Il est 17h20.