Voici la déclaration envoyée à l’assurance de la maîtresse de l’animal :
« Je suis arrivée le lundi 6 août 2007 dans une maison d’hôtes toute fleurie et peuplée d’animaux, en Alsace. Le vendredi suivant, j’ai été mordue à la jambe par l’un des 2 coolies de la famille. J’étais sortie dans le jardin, vers 9 h. du matin. Les 2 chiens étaient enfermés dans leur enclos, immobiles sous la pluie. Je me suis arrêtée à proximité sans leur prêter attention, à regarder de grosses gouttes faire des ronds dans l’eau de l’étang.
Soudain j’ai senti ma jambe entraînée, mon pantalon arraché. L’un des chiens avait subitement pointé la tête à travers son portail et m’avait attrapé la jambe droite, à côté du tibia, dans le muscle. Sa maîtresse prévenue, ma jambe passée sous l’eau froide et couverte, j’ai été embarquée aux Urgences de l’hôpital de Thann. Le docteur Mohammed Tenmar a recousu les chairs. « Il manque 1 cm² de peau »,a-t-il précisé. La plaie avait 3 cm sur 4.
Ma fille m’a ramenée en Belgique en voiture le lendemain. J’ai passé 8 jours sans pouvoir marcher du tout. »
Depuis lors… 3 mois et demi plus tard
En fait ce jour-là je n’ai pas eu peur…je me suis demandé ce qui me secouait ainsi au milieu de la jambe…Le pantalon était déchiré et le sang, d’un beau garance, gouttait sur mon mocassin blanc. Couleurs pures me suis-je dit… C’est ensuite que la douleur a mordu. J’ai cependant continué à être en confiance jusqu’à l’hôpital.
Là, assise sur la table d’opération, à la vue plus précise de la blessure entourée du caoutchouc vert, j’ai eu froid dans le dos, j’étais comme une « équarrissure » gelée. Je voyais une espèce d’angle aigu de chair effilochée dans ma jambe à moi. Après avoir nettoyé le champ et fait 2 cercles de petites piqûres anesthésiantes autour du cratère, le chirurgien a remis de l’ordre dans les chairs, dans le muscle d’abord puis dans le pan de peau retournée, dont l’envers était blanchâtre : une fine couche de graisse…C’était cela en moins que la bête avait pris au muscle…J’avais moins mal mais c’était affreux à observer…Je me suis couchée. J’ai dit au médecin : « Quel métier… ». C’est une passion » fit-il. L’infirmière boulotte et bronzée apportait ce qu’il demandait…instruments et pansements aux noms bizarres…entre temps elle venait me dire un mot gentil…je me sentais en de bonnes mains…jusqu’au moment où…
Le chirurgien, plus loquace car il était occupé maintenant à recoudre la surface de la plaie, en tirant ben pour essayer de récupérer le cm² manquant –le chirurgien donc me décrivit combien la bave ce chien était dangereuse, eux qui fouaillent dans les caniveaux, les ordures, dénichant de petits rongeurs morts…Bref que la guérison serait longue et non sans problème…En tenant surélevée la jambe… L’homme de l’art termina par un splendide bandage blanc. Sa manière presque amicale de me saluer « Bonne chance » me faisait plaisir mais ne me disait rien qui vaille non plus.
Enfin, nous sommes à la mi-novembre aujourd’hui. Je n’ai pas souffert d’inflammation, il reste un mini point de cicatrisation mais…j’ai ,mal dans la profondeur de la jambe.
[En décembre tout s’est terminé définitivement, espérons-le.]
Lors de la terrible nuit d’avril 1986 à la Jamaïque, avec les 3 bergers-allemands, je n’ai eu peur ni pendant ni après ‘la grande épreuve’…(d’ailleurs je m’interdisais de sentir la peur !) mais maintenant, après cette longue convalescence-ci, j’ai quelque chose de lourd sur le cœur. cfr texte "3 chiens ... une nuit .... Cet été 2007, c’était un coolie, race de bonne réputation, que j’avais côtoyé durant 4 jours et puis, voilà, une saute d’humeur et un coup de crocs. Tandis qu’avec les 3 molosses, la confrontation avait été franche :ils faisaient leur boulot être chiens de garde et moi je le reconnaissais, de face, sans fuir, et je le leur disais. Ce chien-ci, cajolé dans sa famille, c’était un faux jeton.
Maintenant, je me tiens à distance des chiens, je me méfie d’eux, des gros à fourrure comme des petits loulous. Quelque chose a changé…Heureusement que les 2 expériences se sont faites dans cette chronologie-là…Je n’aurais pas pu faire face aux 3 bergers-allemands si déjà auparavant j’avais été mordue.
Et comme rien, ils m’auraient mangé la tête…
Paul F. Répondre
13 août 2009 à 13h10min / paul — paul_falkenback yahoo.fr
Réponse à l’article Cet été, j’ai été mordue par un chien … par Françoise C.
à l’âge de 3 ans, un gros chien noir a sauté vers moi, probablement pour jouer.
60 ans plus tard, je ne peux pas voir un chien sans frémir et souvent je change de trottoir !
Même un chiot, considéré par tous comme "attendrissant", je ne pourrais le caresser ; le petit chien de mes amis qui mendie un chips n’en aura jamais ; celui des voisins qui veut sauter vers moi, je l’évite, quite à tourner autour de ses propriétaires !
Jamais je n’ai eu de chien chez moi et jamais je n’en aurai...
n’oublions jamais que le chien et le loup ont le même ADN.