Extrait de "Nous écrivons notre vie" 2023-25

Je suis née dans une famille catholique très pratiquante. Mon grand-père paternel m’a guidée dans l’amour de Marie. Sa maison près de Beauraing, où il avait assisté aux apparitions, était un havre de paix. Les apparitions eurent lieu de novembre 1932 à janvier 1933. Nous avons rendu visite à une voyante. Nous priions souvent dans le sanctuaire et allumions un cierge. Parfois il nous offrait de petites vierges qui s’illuminaient dans la nuit ou dans nos mains, car elles étaient fluorescentes. En promenade, nous cueillions des fleurs que nous mettions près des vierges qu’il avait disposées dans le jardin.

J’ai fait ma première communion dans mon école, au Sacré-Cœur de Lindthout en 1re primaire avec toute ma classe de 30 filles. Fin d’humanité, j’ai commencé des partages d’évangile. C’était le début de l’approfondissement de ma foi.

Mon grand-père maternel est devenu le premier diacre de Bruxelles en 1970. Il nous a mariés religieusement en 1976 et a baptisé nos 5 enfants. Nous discutions souvent de religion avec lui. Ma maman a été catéchiste et a créé une messe des jeunes à Saint-Henri à Woluwe St Lambert.

En famille nous faisions la prière à table avant le repas, ce que je fais encore aujourd’hui. Nous chantons tous ensemble et, si j’oublie, mes petits-enfants me la rappellent. Nous avons tenté des prières du soir, mais cela terminait souvent par de grands fous rires. Nous n’avons pas persévéré…

Après mon mariage je me suis engagée rapidement comme bénévole dans de nombreux secteurs liés à ma foi : dans des groupes de prière, en paroisse, visite aux malades … Petit à petit j’ai pris des distances avec l’Église catholique, très blessée comme femme en particulier. Les femmes étant considérées comme les servantes du Seigneur et donc … des prêtres ! J’ai passé plusieurs années chez les protestants évangéliques avec des pasteurs hommes ou femmes, mariés ou pas. J’y ai découvert la Bible différemment et une vraie communauté accueillante qui s’entraide, joyeuse et engagée. Puis je suis revenue chez les catholiques, car les sacrements me manquaient et aussi les temps de Noël et de Pâques (l’avent et le carême).

Je me définis comme chrétienne. Actuellement je dis souvent que ma colonne vertébrale c’est ma foi, le Seigneur est ma force et mon chemin de vie. Je crois en Son Amour, Il me donne l’Espérance dans les moments de découragement. Je me confie à Lui dans la prière.

Le plus beau cadeau c’est la réconciliation de mon couple. J’ai lutté et prié durant des années, ayant pensé si souvent au divorce. Puis c’est le chemin de la gratitude que mon mari et moi étudiions avec une équipe de quatre couples et un prêtre, qui nous a ouvert les yeux et aidés à nous pardonner.

Dieu a fait des miracles dans ma vie. J’ai eu de nombreux signes de Sa présence. Par exemple, quand je porte la communion aux malades ; je prie et chante avec eux. Quand très émus et touchés ils me remercient, je leur réponds que cela ne vient pas de moi, mais du Seigneur. Je sens sa présence à travers l’Eucharistie.

Je crois que nous sommes en communion avec nos défunts et donc qu’il y a une vie après la mort.

Un très beau signe est celui de mon papa. Je lui avais demandé, alors qu’il était en phase terminale d’un cancer : « s’il y a quelque chose après la mort, fais-moi signe ». Quelque temps après son décès, une radio s’est allumée toute seule dans le living. Interpellée, j’ai de suite pensé à papa. D’autres fois des radios se sont allumées à trois étages différents en même temps. La dernière fois qu’il s’est manifesté, c’était la veille de la Toussaint. Je lisais avec un fond musical et tout d’un coup, le son est monté en intensité. Mon mari m’a demandé de diminuer. Mais impossible, la radiocommande ne m’obéissait pas. Il s’est levé, l’a prise et a pu diminuer le volume sans problème. Cela a recommencé peu après. Il a alors débranché la radio disant que j’avais tout déréglé alors que je n’avais touché à rien. Je lui ai dit : « désolée, c’est papa qui me fait signe. Les radios c’était son truc, il en avait fabriqué lui-même ». Alors j’ai pris le transistor de la salle de bain, je l’ai branchée au salon et presque instantanément le son est monté à tue-tête. Mon mari s’est avoué vaincu, c’était un mystère. Le lendemain, jour de la Toussaint, maman nous réunissait tous en mémoire de papa et j’ai témoigné à toute la famille. Beaucoup doutaient de ma parole. Maman m’a alors demandé : « quand je rentre dans la maison, la lampe de l’entrée se met souvent à clignoter, tu crois que c’est papa ? ». Je lui ai répondu que, peut-être, oui, mais qu’on n’en a aucune preuve. Elle était réconfortée.

Papa m’a aussi fait de nombreux signes par des lampes qui clignotaient dans le living. Il y avait un spot, toujours le même, qui s’éteignait quand j’y étais. Un jour je pleurais au téléphone voulant à nouveau divorcer et tous les spots se sont éteints. Je me suis dit aie, aie, aie papa est très fâché !

Maman m’a aussi fait des signes par le parfum des bougies odorantes de sa chambre mortuaire que j’ai senti la nuit dans mon lit et encore le lendemain devant l’ordinateur lors de la rédaction de l’annonce de son décès.

Le dernier cadeau d’Amour que j’ai reçu du Seigneur, c’était en automne de cette année 2024 lors d’une retraite. Nous avions vécu des moments forts, des témoignages difficiles surtout sur les familles divisées, confrontées à un suicide, un couple stérile, un parent qui ne voyait plus un de ses enfants ... Il y avait dans le groupe un jeune fiancé. J’ai pensé que ces témoignages lui feraient peur. Alors, j’ai voulu le rassurer en disant qu’on n’était pas seul dans les difficultés, que le Seigneur était à nos côtés. Comme par exemple, lors de ma quatrième grossesse, une dame a insisté pour que nous rentrions dans un groupe de prière. Après plusieurs refus j’ai finalement cédé. Le Seigneur m’y attendait, notre fille est née avec un handicap et nous avons été très soutenus par ce groupe. J’ai ensuite partagé d’autres choses douloureuses de mon histoire et j’ai fondu en larmes. Je n’arrivais plus à me reprendre, j’étais en sanglots.

Avant de nous retrouver tous ensemble pour la conclusion de la retraite, je suis sortie promener dans le parc pour reprendre mes esprits. Je suis arrivée près d’une grande statue de St. Joseph qui est le patron des familles. Elle était placée sous un grand arbre. Plus loin j’ai découvert une croix cachée par le lierre. J’ai commencé à la dégager et tout d’un coup, j’ai entendu comme un souffle à ma droite venant du grand arbre. Puis un bruit comme de la grêle, j’ai tourné la tête et j’ai vu une avalanche de feuilles multicolores tombant en masse. J’ai regardé, ébahie, bouleversée, me demandant ce qu’il se passait. À gauche et à droite de cet arbre, rien ne bougeait. Il n’y avait pas de vent ni de pluie. J’ai de suite pensé au souffle du Saint-Esprit et j’ai ressenti comme un torrent d’amour envoyé sur les familles. Mon cœur battait la chamade. Puis ça s’est arrêté. J’ai continué ma promenade et à nouveau dans le creux d’un vallon cette fois, une pluie de feuilles s’est abattue sur moi. J’en avais partout. Puis j’ai senti couler comme une grosse larme sur ma joue gauche. J’ai alors pensé à la parole que nous disions dans le groupe de la prière des mères : « Tu ris avec nous et Tu pleures avec nous ». Parlant du Seigneur qui est présent dans nos joies et nos peines. Comme la première fois, pas une feuille ne bougeait ailleurs. Le soleil brillait. J’ai essuyé cette grosse larme qui coulait sur moi, rendant grâce à Dieu.

Plus que jamais, je crois en la présence vivante de Dieu dans nos vies. Il vous aime !

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