Il est 7h30.
A quelques jours de l’année nouvelle, à l’aube de mes 89 ans, à l’heure des bilans, le moment m’est apparu approprié pour rédiger cette chronique d’un jour d’hiver en décrivant heure après heure cette journée du 22 décembre 2009.
Tout commence à 7h30, l’heure de mon réveil. Aussitôt levé, je me prépare et commence ma gymnastique ou pour être à la mode mes exercices de « fitness ». La radio est allumée et diffuse de la musique entraînante. Je me positionne sur le trekker, un appareil qui permet d’actionner jambes et bras et pendant 15 minutes. J’actionne. Je quitte le trekker pour un tapis de course que j’ai au préalable réglé sur la vitesse marche et pendant 15 minutes je ‘marche ‘. J’abandonne le tapis pour le vélo d’appartement, et pendant 10 minutes, je pédale.
Quoique on en pense, je ne suis cependant pas un grand sportif. Avant mes 80ans je me contentais de quelques promenades avec mon épouse.
En quelques années mon comportement s’est modifié : un grand deuil, une opération, un léger handicap, un questionnement sur la vie à venir sont autant de facteurs qui me poussaient à considérer la vieillesse comme un naufrage. En même temps un sentiment d’appétence à vivre m’incitait à réagir. Face à ces deux sentiments contradictoires, il me fallait choisir, et choisir c’était d’abord s’informer.
Ayant à ma disposition un ordinateur connecté à Internet, je me suis lancé dans la recherche d’articles ou livres traitant du vieillissement. Cette quête m’a pris plusieurs mois, mais elle ne fut pas vaine.
J’ai appris que la grande vieillesse, plus que toute autre étape de la vie, pouvait avoir ses heures grises ou maussades mais que le bien-être et la satisfaction s’y retrouvaient aussi. J’ai appris que l’important était l’adaptation et l’ouverture au monde. J‘ai appris que l’exercice des activités physiques et intellectuelles sont des nécessités et que les muscles et le cerveau dégénèrent si on les laisse paresser.
Alors pour entraîner mes muscles et empêcher qu’ils ne se dégradent, et comme par ailleurs mon handicap à pratiquer la marche à l’extérieur me limitait, à 85 ans je me suis équipé en appareils de « fitness » en m’assurant ainsi que tous les matins, qu’il vente ou qu’il pleuve, mes exercices physiques étaient assurés.
S’entraîner, matin après matin, jour après jour me parait loin d’être toujours facile mais le résultat et le bien-être que je ressens m’incitent à continuer.
Il est 8h30, je viens de prendre ma douche et je vais déjeuner.
MartinLaura Répondre
Bonjour,
La pratique sportive est toujours excellente et ce à tout âge. Merci beaucoup pour ce post intéressant et captivant 🙂.