Aujourd’hui je revis en pensée ces douces soirées d’été passées en famille sur le banc fait de lattes en bois placé devant la maison.
Nous profitons au maximum de la clarté, du beau temps, des bonnes odeurs laissées à la traîne des charrettes à foin.
Je suis chez mes grands parents, en vacances, Tellement heureuse d’être là ! Ce banc sur lequel l’un ou l’autre voisin vient se joindre à nous afin de faire une petite "causette".
Jusqu’au moment où mon grand père se lève et annonce :-"J’va m’coutchi !" ( je vais me coucher).
C’est une manière polie de signifier aux bavards que l’heure est venue de rendre les alentours de la maison au silence de la nuit.
J’adore le crépuscule, l’ambiance devient feutrée, on a tous tendance à baisser la voix, chaque objet ou oiseau qui passe ont perdu de leur netteté, tout devient un peu mystérieux.
C’est là que j’ai vu mes premières chauves-souris. Lorsque la nuit tombe, elles volent bas, sont effrayantes et il parait qu’elles s’accrochent aux cheveux ! Je cache ma tête dans ma jupe avec la peur au ventre qu’elles ne reviennent ,et ,en même temps ai l’espoir de les revoir, je suis aux aguets. Jeu d’enfant ....
Qui vaincra.... elles ou moi ???
Il y aussi les hirondelles. Elles nichent sous le faîte du pignon voisin. Nous suivons leur manège, l’apport du repas aux petits et les longues poses sur les fils électriques. Nos observations nous renseignent surtout sur le temps qu’il va faire le lendemain. Si elles volent haut il va faire beau, si elles volent bas, signe de pluie.
C’est comme les limaces sur les chemins, si elles ont de la terre sur la queue, pluie assurée.... mais si c’est de l’herbe, beau soleil.
L’obscurité me surprend toujours, elle s’installe brutalement. Le ciel n’est qu’étoiles, l’air est pur et les paupières se ferment.
Bobonne ferme toutes les portes et monte avec moi, allume une faible lumière. Je me glisse sous les draps et m’endors. Demain sera encore une belle journée d’été.
clodomir Répondre
Chez mes grands parents, à Limont, en été, on allait "al sîze" sur la "pavée" devant la maison ; mon grand père fumait la pipe et on bavardait avec les voisins (en wallon, bien entendu !) ; puis, vers 9h., il commençait à faire noir (je suppose qu’on n’avait pas l’heure d’été ?), on rentrait les chaises et on allait se coucher ; il ne nous est jamais venu à l’idée de rentrer lire une heure dans la cuisine (seule pièce habitée en temps normal) ; on se couchait tôt, avec le soleil, ça allait de soi...