J’ai fréquenté l’école primaire du Divin Sauveur entre 1963 et 1969. C’était une petite école de garçons située en face des champs de Schaerbeek qui sont devenus l’entrée de l’autoroute de Liège.
A cette époque la discipline était maîtresse.
Ainsi, je me souviens que le matin lorsque j’arrivai à pied, nous patientions de manière calme dans la cour de récréation. Malheur à celui qui était trop turbulent ! Quand la sonnerie se déclenchait, il fallait rapidement et silencieusement se mettre en rang par classe.
Une fois en classe, après une petite prière et la pensée du jour, l’enseignant, procédait à l’appel et à la réception des devoirs de la veille. Il y avait un ou plusieurs devoirs et leçons à préparer chaque jour. Malheur à celui qui n’avait pas fait ses devoirs ! Il se voyait infliger une punition souvent composée de phrases à réécrire 50 fois ou plus. La punition devait être signée par les parents et remise à l’instituteur avec ses devoirs non faits, en plus des devoirs du jour.
L’ambiance au cours était silencieuse, lorsque l’enseignant ou un autre adulte entrait en classe, par respect, nous devions nous lever et le saluer.
Chaque semaine, un préposé au tableau se chargeait de le nettoyer avec une éponge mouillée ou un frotteur. D’autres préposés étaient chargés du courrier interne ou de recharger les encriers. Cela consistait à mettre de la poudre d’encre dans une bouteille et d’y ajouter de l’eau. Une fois cette opération finie, il fallait remplir chaque encrier individuel se trouvant encastré dans les bancs de deux personnes. L’écriture à la plume était très délicate. Malheur à moi si je pressais un peu de trop ma plume ! J’avais alors droit à une vilaine tâche que je me pressais d’absorber à l’aide d’un buvard et que j’essayais de la gratter, une fois sèche, avec la lame de rasoir. La calligraphie était cotée dans toutes les leçons écrites.
Nos résultats scolaires étaient affichés et présentés devant toute la classe. Honte et malheur à ceux qui se retrouvaient dans les derniers car il recevait des punitions à faire à la maison ou en retenue le mercredi après-midi. Ces punitions permettaient à l’enseignant de faire réviser les matières où il y avait des faiblesses ou à encourager les fainéants.