Voici une aventure qui m’est arrivée quand j’étais en 5eme primaire.
Ce jour-là, nous étions très excités : sortie de classe pour aller visiter une usine de biscuits à Vilvoorde. Nous avions pris le tram pour nous y rendre. La visite ne m’a pas laissée beaucoup de souvenirs, sauf la dégustation de biscuits en fin de visite !
Au retour, 4 places s’étant libérées dans le tram, un des instituteurs qui nous accompagnait me dit, à moi et à 3 de mes copines de les occuper. Nous nous sommes assises et avons commencé à papoter sans nous soucier de rien.
Mais un moment, une de mes amies s’est écriée : « Mais, où sont les autres ?? ». Nous avons toutes levé les yeux… et les autres avaient disparu ! Le reste de la classe et les instituteurs étaient descendu en oubliant de nous prévenir !!
Un peu paniquées nous sommes descendues à l’arrêt suivant. Nous n’avions pas la moindre idée de l’endroit où nous nous trouvions ! Nous avons demandé à un agent de police de nous indiquer le chemin de notre école. Heureusement ce n’était pas trop, trop loin et assez vite nous sommes arrivées dans un quartier que nous connaissions.
Nous sommes arrivées à l’école, assez fières de nous être aussi bien débrouillées !
Le reste de la classe n’était pas encore là : en fait ils s’étaient arrêtés dans un square. Quand ils sont arrivés, je croyais que notre professeur nous féliciterait…Pas du tout ! Il s’est mis en colère et nous a traité de « cruches ».
Et les jours suivants, il nous accueillait à l’entrée de l’école avec un « Tiens, voilà les cruches ». Pour une mystérieuse raison, ce n’est que mon amie Chantal et moi qui avions droit à ce traitement, pas les deux autres. Nous essayions de nous glisser dans la cour sans qu’il nous voit, mais rien à faire, même de loin, il nous apostrophait de son « Voilà les cruches ».
Cela a duré plusieurs semaines. Heureusement les vacances ont finalement interrompu ce traitement.
Aujourd’hui, on appellerait ça du harcèlement, mais à l’époque, nous ignorions le sens de ce mot. Nous trouvions ça horrible, mais il ne nous serait pas venu à l’esprit de nous plaindre à nos parents ou à la directrice. C’était comme ça…
Juste, injuste ? On ne se posait pas la question…