Religion ? Foi ? Croyance ? Dieu, avec majuscule ? Les dieux, sans majuscule ? Au pluriel ? Voilà des questions que chacun rencontre dans sa vie un jour ou l’autre ! Il n’est pas facile d’expliquer mon cheminement.

Je suis née au début de la seconde guerre mondiale. Mes parents étaient catholiques pratiquants. Ils étaient engagés dans les mouvements d’action catholique.

Bébé, j’ai été bercée par les prières de maman. Prières de demande et d’espoir. Maman était exilée loin de son mari à cause de la guerre. Elle priait pour demander à Dieu de l’aider à supporter cet exil.

En septembre 1945, je suis entrée en première primaire à Bruxelles. Mon école était tenue par des religieuses. A 7 ans, Sœur Anne-de-Jésus m’a appris à communier et recevoir l’hostie. Je devais être à jeun et donc ne rien avoir mangé ni bu depuis minuit. Je devais ouvrir une grande bouche et tirer la langue pour recevoir l’hostie. Attention ! Si par malheur, l’hostie tombait à terre, interdiction de la toucher : il fallait appeler un prêtre !

La messe était dite en latin. Les fidèles récitaient les prières et chantaient sans rien comprendre. Le prêtre était dos au public. Il priait tout seul et se retournait de temps en temps. Tout le monde faisait les mêmes gestes : debout, à genoux, baisser la tête, la relever, se frapper la poitrine, se signer…

A l’époque, l’éducation chrétienne comportait beaucoup de rites, de règles à respecter et… d’interdits ! C’était normal pour moi.

Dans ma famille, nous assistions à la messe chaque dimanche. Nous ne priions pas avant ou après les repas. Mais, avant de nous servir, nous attendions que tous rejoignent la table. L’attention à l’autre, le partage équitable du repas, un moment festif, étaient les priorités de maman. Aujourd’hui, nous évoquons encore avec mes cinq frères et sœurs des soupers mémorables, interminables de franches rigolades.

A 10 ans, je suis rentrée chez les guides, un mouvement de jeunesse catholique. Nous allions à la Messe chaque dimanche avant les activités. Par bonheur, lorsque j’ai eu 13ans, un jeune prêtre est arrivé dans la paroisse et est devenu Aumônier des mouvements de jeunesse. Au camp, il disait la messe face à nous. Il lisait les textes en français. Nous participions activement. C’était le début d’un grand changement dans l’Eglise.

Toute ma vie, j’ai eu la chance de rencontrer des prêtres à l’esprit ouvert. Ils ont répondu à mes interrogations. Certains prêtres étaient soucieux de la place dans l’Eglise des personnes séparées, divorcées ou remariées. Tous ont été des poteaux indicateurs dans mon cheminement.

Aujourd’hui, où en suis-je ? Qui est Dieu pour moi ? Quelle est ma foi ?

« Dieu, personne ne l’a jamais vu. »
C’est écrit dans la bible dans la 1ère lettre de St Jean au chapitre 4, versets 11-16.
Cette phrase est immédiatement suivie de : « Mais si nous nous aimons les uns les autres… Dieu demeure en nous… »

Alors oui, pour moi, Dieu, c’est la part de merveilleux, de bonté, d’amour qui est en chaque être humain, qui peut faire des miracles si nous la laissons s’épanouir.

Dieu n’est pas un Dieu qui interdit mais un Dieu qui aime.

2 commentaires Répondre

  • JeannineKe Répondre

    Je viens d’assister à un repas de ’Noël’ dans une salle de la mosquée à Molenbeek
    Oui ! pourquoi pas ?

    l’an passé c’était l’église St Jean Baptiste qui accueillait lesdifférentes religions ; juive, musulmane, chrétienne

    nous avons partagé une soirée conviviale, les similitudes entre religions sont remarquables
    chacun s’est exprimé et la foi était très présente pour certains

    le mot clé de cette soirée était le partage

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