Voilà qu’il tombe une petite pluie. Je suis dans la rue ; j’ouvre mon parapluie. Je suis d’humeur chagrine et je dis : « Encore cette sale pluie ! ».
Mes chaussures d’été vont prendre l’eau et les gerbes d’eau projetées par les bolides roulant à vive allure dans les flaques arroseront mon pantalon. Avouez qu’il y a de quoi maudire la vie, les hommes et même dieu si l’on croit qu’il existe.
Mon imagination galopante, pire qu’un bourreau chinois, me laisse présager des yeux larmoyants, un nez bouché, une main cherchant en vain le mouchoir prêt à étouffer les éternuements qui viendront me secouer.
Si un ami me contait cette aventure, je tenterais certes de le calmer et de lui faire voir la vie sous un autre aspect.
Pourquoi ne serais-je pas ce précieux ami pour moi-même ? Il faut parfois être bon avec soi et s’aimer un peu. Non ?
Ce matin, voilà qu’il tombe une petite pluie. Je suis dans la rue. J’ouvre mon parapluie et je dis cette fois : « Oh ! la bonne petite pluie d’été ! ».
Voilà comme je dois être pour recevoir la pluie car ce petit mouvement de joie échauffera mon corps et m’évitera de prendre le rhume.
Je pense que si je parvenais à sourire aux événements de la vie comme je souris à la pluie, cela me permettrait de les accepter avec philosophie et cela me serait bon.
anne-marei F. Répondre
Quelle chouette texte. Il correspond tellement bien à ce que nous devrions tous avoir comme déclic quand c’est possible. ce texte là me ravigote. merci Frida. anne-marie F.