Ce texte est issu de notre recueil d’histoires vécues imprimé sous forme de livre « Entre rire et pleurer »
J’étais, bien sûr, aussi écolière. Je fréquentais une école catholique assez éloignée de mon domicile. Je le ressentais dans mes petites jambes, qui parcouraient quatre fois par jour ce long chemin, et dans mes petits bras qui portaient mon lourd cartable, même si parfois mon petit copain Willy le portait pour moi. Je ne comprenais pas mes parents. Pourquoi m’envoyer si loin, alors qu’il y avait une autre bonne école près de la maison ? « L’école communale. »
Lorsque tous les enfants se retrouvaient sur notre plaine de jeux, après le goûter, j’y retrouvais quelques amies de l’autre école. Entre autres, « une grande » à laquelle j’avais confié mon problème de parcours de combattant. Elle m’avait dit : « Pourquoi ne viendrais-tu pas à notre école ? On y est très bien et si tu veux, je t’y conduirai ? ».
Depuis, cette idée me trottait en tête, et je commençai à y réfléchir sérieusement. Un soir, après avoir eu droit à la fessée traditionnelle pour une mauvaise note en conduite, j’en eu vraiment par dessus la tête, ma décision fut prise : je changerais d’école, car dans la mienne, ils étaient vraiment trop sévères !
Dès que j’aperçus « ma grande copine », je lui dis que lundi j’irais dans son école, sans mentionner que mes parents n’étaient pas au courant. Je fus introduite auprès de la directrice qui prit mes coordonnées.
Arrivée devant ma nouvelle classe, j’y fus très bien accueillie et y retrouvai quelques amies ! Ainsi débuta ma très courte nouvelle vie scolaire, un « rêve » . A mon grand étonnement, je récoltai quelques « bons points » alors qu’à l’autre école, je collectionnais plutôt les observations, car j’étais très bavarde et quelque peu dissipée. Cela me stimula et je m’appliquai à réaliser mes devoirs et mes leçons. Mes parents, ravis, me faisant confiance, n’avaient pas vérifié les en-têtes de mes livres et cahiers.
Cela dura jusqu’au jour où … En fin d’après-midi, se présenta la sœur infirmière de l’école « la Sainte Famille ». Elle venait s’enquérir de ma santé, étant donné mon absence d’une semaine. Mes parents lui affirmèrent que je m’étais bien rendue régulièrement à l’école, et que j’avais, assidûment, fait mes devoirs et étudié mes leçons. Perplexes, ils m’appelèrent pour une explication. Je répondis simplement, que j’avais changé d’école car l’autre ne me convenait pas.
« Un ange de stupeur passa ». J’eus droit à l’inévitable fessée et, le lundi suivant, je repris, « sous haute surveillance », le chemin de l’école catholique.
Ce fut mon premier rêve brisé.

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