Ce petit texte fait partie d’un document plus long qui concerne les changements. Effectivement, une des choses qui a le plus changé ces 70 dernières années, ce sont les rapports hommes femmes.
Suite notamment à la libération du temps de travail, ménager en particulier, la vie des femmes a radicalement changé, et celle des hommes en conséquence aussi. Peut-être que je me fourvoie complètement, mais le changement principal c’est que toutes ces inventions, ces nouveaux médias, ces nouvelles machines, libèrent du temps. Nous sommes là, à écrire, à lire, à discuter, alors qu’en d’autres temps nous aurions été obligés de nous préoccuper de préparer la maison et les réserves pour l’hiver. Et ainsi d’année en année, simplement pour survivre.
Concernant les attitudes des femmes envers les hommes, et des hommes envers les femmes, il y a des changements radicaux. Auparavant, les femmes avaient besoin des hommes pour diverses raisons. Aujourd’hui, elles n’en ont absolument plus besoin. Elles contrôlent, dans nos pays en tout cas, complètement la reproduction. Et toutes les tâches dans lesquelles les hommes avaient un avantage quelconque ont été pour la plupart complètement transformées, tant et si bien que les hommes sont devenus complètement inutiles.
Blanche Gardin, cette humoriste française, en fait le sujet d’un sketch. Elle explique qu’avant l’homme allait chasser en plein hiver, et couper du bois, pour nourrir et habiller sa femme. Quand il rentrait, même si ça sentait un peu le castor, elle lui faisait une petite gâterie. Il y avait un échange. Aujourd’hui — les hommes étant remplacés par le réfrigérateur et Amazon — il y a un problème, même si ça ne sent plus nécessairement le castor. De plus, leur misère, celle des hommes donc, va bientôt apparaître d’autant plus criante et ridicule que le mouvement féministe arrive, au terme de ses objectifs, totalement victorieux.
Car en effet, les faits sont durs. Quel est le groupe qui vit dix ans de moins que l’autre ? Quel est le groupe qui échoue le plus à l’école ? Quel est le groupe qui compose la très grande majorité des sans-abris, des réfugiés, des SDF’s ? Quel est le groupe qui compose la très grande partie de la population carcérale ? Quel est le groupe qui paye l’autre, bien davantage qu’inversement, pour obtenir des faveurs sexuelles ? Quel est le groupe qui comporte le plus de décès par mort violente ? Quel est le groupe qui bénéficie le moins de la sécurité sociale ? Quel est le groupe dans lequel le taux de suicide, (800.000 par an dans le monde) est plus du double de celui de l’autre groupe ? Quel est le groupe qui assume principalement les métiers les plus dangereux ? Etc., etc.
Ces chiffres sont affligeants, et malheureusement indiscutables. Le fait est qu’ils ne choquent personne. Bien sûr, la violence dans les couples est une chose insupportable, et les principales victimes en sont les femmes. Plus d’une centaine de mortes en France en 2016, pour une trentaine d’hommes seulement, si on peut dire. Néanmoins, si certaines choses semblent presque normales quand elles touchent les hommes — le sans-abrisme par exemple — elles semblent moins tolérées quand elles concernent les femmes, et les actions de solidarité s’organisent en conséquence.
