Clichés autour de la femme musulmane

Tout cela est une question de mode. Ma mère née en 1898 ne serait jamais sortie sans chapeau et ma grand-mère encore moins. Ma femme allait cheveux au vent, était non-croyante mais quand elle visitait une église en Espagne ou en Italie, elle mettait un foulard sur ses chevaux, par respect pour la mode locale ; dans une cathédrale belge ou française, elle allait nu-tête. Le foulard dit islamique est loin d’être répandu dans tous les pays musulmans. Ce n’est en rien une prescription religieuse.

Il reste que certaines musulmanes ou simplement Arabes ou turques n’oseraient pas sortir sans foulard dans certains quartiers par crainte de représailles ; que d’autres le portent par choix, sans doute, mais ou parfois par provocation ; d’autres enfin s’en débarrassent avec courage en dépit des pressions de leur entourage. Qu’on le veuille ou non la femme est considérée par le Coran comme inférieure à l’homme. Chez nous, nos compagnes se sont battues pour obtenir (tardivement), une égalité dont elles jouissent encore trop rarement. Or avec la bénédiction de certains agnostiques naïfs, nous assistons à l’offensive d’un nouveau cléricalisme dont les femmes seront les premières victimes.