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C’est quoi être bruxellois, pour vous ?

28 avril 2011, 15:24, par Paul B.

Je suis né à Bruxelles en 1948, de père Bruxellois et de mère d’origine namuroise, et j’ai vécu à Saint Gilles puis à Forest jusqu’en 1988. J’ai effectué plusieurs séjours à l’étranger sur cette période. En 1988, j’ai déménagé dans le Brabant wallon, ou je suis resté jusqu’à ce jour, tout en travaillant de 1992 à 2010 au Luxembourg.

J’ai cependant gardé un lien fort avec Bruxelles, et me définis encore aujourd’hui comme "Belge francophone, Bruxellois d’origine", et non comme "Wallon". Pourquoi ?
Je pense qu’on reste attaché au lieu où on est né et où on a passé sa jeunesse, sans doute parce qu’il recèle tant de souvenirs agréables.

Je me souviens du Bruxelles de mon enfance comme d’une ville tranquille, un peu provinciale, mais qui se transformait déjà. Les avenues de marronniers, notamment, étaient remplacées par des boulevards… Mais je me souviens aussi des magasins de quartier, du marché du parvis de Saint Gilles, avec ses marchands à l’accent savoureux ...

De ma période estudiantine et de mes débuts dans la vie professionnelle, je garde le souvenir d’une ville joyeuse et conviviale, avec ses cinémas du centre ville, ses bistrots où se côtoyaient des gens différents, de ses petits restaurants à côté du bureau, des sorties entre collègues, la construction du métro, du quartier européen, l’apparition de restaurants et de spécialités de tous le pays européens, ... Une ville tranquille et pourtant bouillonnante qui offrait une qualité de vie qui lui était propre.

Si l’on me demande ce qu’est un Bruxellois, il me vient à l’esprit une première esquisse du sentiment Bruxellois par différence avec d’une part le sentiment « Wallon », perçu comme parfois replié sur des sentiments régionalistes ; le terme "Wallon" évoque à mes yeux - à tort - le dialecte wallon, perçu comme une marque trop régionale. Cependant, la communauté de langue et de culture surpasse cette perception et je me sens partie d’une même culture francophone. Et, d’autre part, avec le sentiment « Flamand » tout simplement par la différence de langue .

J’ai eu l’occasion d’habiter et de travailler dans d’autres capitales, ce qui m’a permis de reconnaître les qualités de Bruxelles : sa dimension humaine, son cadre verdoyant, la modestie de ses habitants (comparés, par exemple aux Parisiens). Mais, hélas, de constater également ses côtés négatifs qui sont apparus surtout après mon départ : la saleté (tags surtout, trottoirs et rues non nettoyés), l’augmentation de la circulation automobile, le sentiment d’insécurité dans certains quartiers, le mélange culturel non encore bien assimilé, l’augmentation du nombre de SDF.

Bruxelles a bien changé depuis que j’en suis parti. Pourtant, je prends plaisir à y retourner, car elle est devenue une ville dynamique, diversifiée, multiculturelle et multilingue, avec ce mélange d’architectures de la Renaissance flamande, Classique, Art Nouveau et Retro qui côtoient les immeubles modernes, mélange qui, finalement, contribue au charme de la ville et à l’originalité de la ville.

Paul B.

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