Ages et transmissions

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Peut-on encore être provocant aujourd’hui ?

15 décembre 2007, 12:31, par Françoise.V.

Ces échanges m’ont rappelé un vieux souvenir

A l’adolescence, j’ai pris un vif plaisir à provoquer mon prof. de religion. Le brave homme nous enseignait l’évolutionnisme selon T. de Chardin : l’homme était le l’aboutissement ultime de l’évolution, son "point d’orgue". A quoi je rétorquais que rien ne prouvait que l’évolution était définitivement terminée, car "de mémoire de rose, on ne vit jamais mourir un jardinier". Outre mon besoin d’adolescente de m’opposer pour me poser, j’obtenais ainsi son attention et une place privilégiée. D’élève, je devenais interlocutrice. Entre parenthèses, j’ai souvent été exclue du cours, car je ne lâchais pas facilement le morceau.

L’analyse de Michel S sur les motivations du provcatezur rencontre donc ma petite expérience. Provoquer, c’est avoir l’intention de faire réagir l’autre. Les buts en sont divers. Dans mon métier d’enseignante, j’ai parfois aussi tenté de faire réfléchir par de légères provocations. Il me semble qu’une provocation involontaire mériterait plutôt le nom de maladresse, impair, gaffe, bourde...

Pour amener mon prof de religion à réagir, je savais intuitivement qu’il fallait m’attaquer à ses convictions religieuses ou morales. L’objet et la portée de la provocation dépendent de la nature et de la force des convictions de l’interlocuteur. De sa susceptibilité particulière aussi.

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