"A l’heure du politiquement correct, de la pensée unique, de l’après-mai 68,
peut-on encore être provocant aujourd’hui ? Faut-il encore provoquer ? Et
comment ?

De nouveaux tabous en chassent d’autres...

Quels sont les sujets qui (vous)
choquent aujourd’hui ? "

Au fait, c’est quoi encore un tabou ? Ce sur quoi on fait silence par
crainte, par pudeur...

Surtout ne restez pas indifférent à cette question : philosophez, dissertez,
envoyez-nous un « coup de gueule », témoignez, rapportez-nous des anecdotes
 !

Et comme d’habitude dans les débats, seront bannies les réponses hors sujet,
agressives, racistes, diffamatoires, incitant à la haine ou à la violence, à
la prohibition ou la pornographie, ...

31 commentaires Répondre

  • Souris verte Répondre

    La réponse est très clairement oui !
    Pour donner un exemple, ce débat a entraîné la démission d’un de nos administrateurs ... évidemment pour lui, c’était la goutte d’eau, mais, quand même, fameuse goutte d’eau !

  • pierre Répondre

    Oui. En intervenant dans ce débat avec une réponse hors sujet, agressive, raciste, diffamatoire, incitant à la haine ou à la violence, à la prohibition ou la pornographie. Soit ce que m’interdit précisément l’intitulé du débat... 😉

    • romy Répondre

      Tout dépend, peut-être de la personne qui se sent plus ou moins vite provoquée ! il y a de moins en moins de tabous et soi-disant beaucoup plus de choses sont tolérées qu’il y a quelque temps, mais en est-til vraiment ainsi, moi j’hésite encore à m’affirmer, de peur de paraître provocante, alors qu’il n’en est rien ! mais comment savoir ? me poser la question n’est-ce pas déjà un pas vers l’affirmation. A bon entendeur... Romy

  • Jean Nicaise Répondre

    Bravo Michèle ! Un forum qui se respecte doit pouvoir refuser des textes qu’il ne juge pas dignes d’être publiés. C’est son droit, et même son devoir. Je vous trouve bien large d’esprit.
    J’ai hésité à me mêler à ce débat parce que je déteste la provocation, souvent signe de méchanceté ou d’imbécillité. J’ai écrit un livre où je m’en prends vigoureusement aux religions. Mais j’ai toujours eu soin de m’excuser si mes propos froissaient des croyants. Je trouve dangereux pour la liberté la religion musulmane qui envahit nos pays laïques. Mais je n’appellerais mon cochon, ni même mon canari Mahomet.

    J’ai enfin trouvé un sujet provocant : vive la censure ! Du moins, si elle n’est pas pratiquée par un pouvoir politique. Elle s’applique alors à tout et à tous. Si un forum en use après avoir prévenu, on n’y participe pas, voilà tout. Aujourd’hui on dénigre même ce que l’on appelle « auto-censure ». J’appelle cela pudeur, réserve, respect des autres

    • Jacques Be. Répondre

      C’est un "censuré" qui vous répond et je reconnais que dans les propos qui m’ont valu cette sanction j’avais poussé le bouchon un peu loin, sur le plan verbal ou écrit s’entend. Connaissant l’esprit des rédactrices, je les imagine riant dans leur barbe en lisant mes énormités avant de devoir trancher. Mes élucubrations provocatrices étaient de toute évidence irréalisables vu qu’elles se situaient au second degré.Oui, on peut provoquer avec humour quand cela reste au niveau de mots complices accompagnés d’un clin d’oeil.
      La provocation ne se pratique pas uniquement dans les domaines religieux, politique ou moral.Quand je traitais un de mes fils de "fils d’idiot", je le provoquais ; lorsqu’il me répondait : "oui, Papa", il me provoquait également, mais ce genre de provocation a créé entre mes enfants et moi une connivence à laquelle nous tenons beaucoup.
      Sur les sujets dits sensibles, je reste convaincu qu’on a le droit de manifester son opposition aux idées ou aux choix des autres au risque que, dans le feu de l’action et de la conviction, des paroles provocantes puissent être dites sans qu’il s’agisse de méchanceté ou d’imbécillité. Cela fait partie du jeu.
      Quant à la censure, je l’accepte lorsqu’il s’agit de protéger l’intégrité physique ou morale des personnes, pas leurs idées.Cela s’appelle discuter, échanger des points de vue, donner son avis.
      Reste à trouver la limite entre la censure et l’intolérance.

  • Viviane Répondre

    J’aime beaucoup ce que tu as écris là !!

  • Michel S. Répondre

    La provocation peut avoir une double nature.
    La première émane de personnes qui sont souvent dans un profond manque de reconnaissance de la part des autres. Elle leur permet d’en obtenir une, positive ou négative. Au moins de cette façon, ils quittent l’anonymat qui leur pèse.
    La seconde est le fait de personnes révoltées contre des situations humaines intolérables. Par exemple : un parent ou un médecin enfreignant délibérément la loi pour aider à mourir un malade incurable et qui souffre le martyre là où l’euthanasie n’est pas légalisée.
    La première n’engage a priori que l’individu mais peut avoir des conséquences bonnes ou mauvaises pour les autres, c’est selon.
    La seconde est un acte de courage à honorer car il témoigne le plus souvent d’un sens élevé de la dignité humaine.

    .Ce que l’on dit, ce que l’on écrit, ce que l’on montre peut nuire de manière parfois irréversible à autrui ou déclencher des manifestations de haine ou de violence. Mieux vaut donc réfléchir avant d’agir. Une censure peut donc être nécessaire. L’autocensure raisonnée en est une forme. L’émotion est trop souvent une très mauvaise conseillère. La vérité sans doute mais n’oublions pas qu’il y en a souvent plusieurs !

    • Françoise.V. Répondre

      Ces échanges m’ont rappelé un vieux souvenir

      A l’adolescence, j’ai pris un vif plaisir à provoquer mon prof. de religion. Le brave homme nous enseignait l’évolutionnisme selon T. de Chardin : l’homme était le l’aboutissement ultime de l’évolution, son "point d’orgue". A quoi je rétorquais que rien ne prouvait que l’évolution était définitivement terminée, car "de mémoire de rose, on ne vit jamais mourir un jardinier". Outre mon besoin d’adolescente de m’opposer pour me poser, j’obtenais ainsi son attention et une place privilégiée. D’élève, je devenais interlocutrice. Entre parenthèses, j’ai souvent été exclue du cours, car je ne lâchais pas facilement le morceau.

      L’analyse de Michel S sur les motivations du provcatezur rencontre donc ma petite expérience. Provoquer, c’est avoir l’intention de faire réagir l’autre. Les buts en sont divers. Dans mon métier d’enseignante, j’ai parfois aussi tenté de faire réfléchir par de légères provocations. Il me semble qu’une provocation involontaire mériterait plutôt le nom de maladresse, impair, gaffe, bourde...

      Pour amener mon prof de religion à réagir, je savais intuitivement qu’il fallait m’attaquer à ses convictions religieuses ou morales. L’objet et la portée de la provocation dépendent de la nature et de la force des convictions de l’interlocuteur. De sa susceptibilité particulière aussi.

  • Michèle (A&T, rédac) Répondre

    Ce débat devient certes intéressant car nous arrivons à des messages susceptibles de provoquer réellement certaines personnes. Parfois, c’est vrai, on a censuré (2 messages). Pourquoi ?

     pcq la forme est importante : ce n’est pas la même chose de dire : "je n’aime pas l’homosexualité" (on ne censure pas) ou "je n’aime pas les homosexuels" ou encore "je parquerais, sans leur faire de mal, les homosexuels sur les plages naturistes même en plein hiver" (on a censuré) ...

     pcq en tant que webmaster et responsable du site, n’a-t-on pas un devoir quasi légal de le faire afin de ne pas aider à permettre certains messages incitant à la haine, à la violence, la pornographie ...etc... de passer !???

    Par ailleurs, nous n’avons pas censuré le message de Fernand (alors que certains l’auraient fait ... question de sensibilité différente ...) mais nous avons demandé des éclaircissements à Fernand.

    Et vous que pensez-vous de tout cela ?

    • Françoise.V. Répondre

      Tout à fait d’accord, Michelle !

      Si le provocateur garde le droit de s’exprimer, nous conservons aussi celui de répondre à cette provocation et de défendre ainsi certaines convictions. Celles-ci sont arbitraires, peuvent changer, mais ce sont les nôtres à un moment et dans un contexte précis.

      Refuser de relayer des propos contraires au respect d’autrui, éviter que ce forum ne devienne une tribune pour extrémismes et perversions me semblent tout à fait sains et légitimes. Dans le cas contraire, le forum cesserait de m’intéresser et je le quitterais

      Est-ce de la censure ? ? Doit-on parfois censurer ?? Tiens,tiens, ne serait-ce pas un bon thème pour un débat ultérieur ...

    • Jacques Be. Répondre

      Après lecture de tout ce qui a paru ici sur ce sujet...
      Je réponds que je ne suis pas choqué par le fait d’apprendre que Jésus ait pu faire l’amour avec Marie-Madeleine. Ne serait-ce pas normal puisqu’il était un homme ? Et puis, qui le sait et quelle importance cela a-t-il ?

      Baptiser son ourson Mahomet, la belle affaire ! Chez nous il y a des fermiers qui baptisent une de leurs vaches Marie. Qui se sent heurté ? L’Eglise n’a jamais protesté. En Espagne, le prénom Jésus est fort usité.Il m’étonnerait qu’une mémère espagnole délurée et d’esprit libéré n’ait pas pensé attribuer ce prénom à son matou.

      Notre fils Nicolas tient son prénom d’un gros lapin noir que nous élevions avant sa naissance. Il n’a jamais chialé ni tapé du pied pour cela. Saint Nicolas ne l’a jamais privé de jouets et ceux qui exercent un métier dont ce saint est le patron n’ont jamais porté plainte.

      Soyons sérieux. Il y a des gens qui sont vite provoqués, les susceptibles , les chatouilleux. Respectons les gens, mais n’ayons pas peur de porter un jugement sur les idées et surtout sur les clichés. Juger n’est pas condamner.

      Pour ma part, c’est le sujet du débat qui était provocant. Je n’ai pas pu résister.

  • Nikky (Siréas) Répondre

    Ce qui est intéressant dans ton message, Michèle, c’est qu’il distingue implicitement deux types de provocation : la provocation "admise" et une provocation "qui va trop loin". Reconnaître qu’une certaine forme de provocation est admise, c’est peut-être tout simplement reconnaitre qu’il ne s’agit pas réellement de provocation ?

    Cela au moins mérite débat. Quelle est la provocation admise et admissible ? Pourquoi est-elle admise, en fonction de quels critères ? Et en fonction de quels critères un autre type de provocation n’est-il pas admis ? Est-ce que ce sont seulement les formes qui dérangent ? Dans ce cas, si tout peut être dit, entre merci et s’il-vous-plaît, pourquoi ne pourrait-on pas dire que la pédophilie est une activité recommandable ? S’il ne s’agit pas d’une question de forme, peut-être s’agit-il bien de questions de fond ?

    Ce que je trouve intéressant aussi, c’est que comme solution à cette provocation trop provocante, tu évoques la censure. Et là, la question mérite diablement d’être posée : la censure, ce procédé si ancien contre lequel les progressistes se sont battus durant des siècles aurait-elle un sens et une utilité ? Si oui, laquelle et dans quel cadre ? Par ailleurs, la censure est-elle la seule voie possible pour lutter contre ce "trop provocant" ?

    A mon sens, la censure crée un silence et un vide dans lequel les discours les plus immoraux et les plus dénués de toutes valeurs vont pouvoir continuer de se propager, implicitement et par d’autres canaux. Pour moi, face à ce risque du vide qui permet tout, il est important de développer un autre discours : un discours construit, un discours nuancé, un discours fondé sur des valeurs humaines et sociales qui démonte ce que nous jugeons utile de démonter.

    Ce débat est intéressant car il fait la preuve par le concret que l’on peut troubler au moyen d’une seule phrase ou de quelques mots, comme Fernand y arrive assez aisément. Le travail de réponse est, quant à lui bien plus lourd et bien plus laborieux.

    Mais l’enjeu de la démocratie moderne est-il de faire taire ceux qui provoquent ou mettent en question nos valeurs, ou de relever le défi qu’ils posent, en explicitant sans cesse nos valeurs et nos choix ?

    • Philippe Répondre

      Bonjour, je comprends et admets totalement ton point de vue à un détail près. Lorsque tu dis « la provocation "admise" et une provocation "qui va trop loin" » ou encore « trop provocant », tu oublies le « beaucoup » trop loin ou provocant.

      Alors pour moi, l’enjeu de la démocratie moderne est, oui, de permettre à tous de s’exprimer mais dans le plus grand respect de TOUS, ce qui, sur un forum est très difficile à faire respecter. De plus, dans les assemblées d’échanges et les groupes de discussions, il y a des modérateurs qui œuvrent pour que les choses ne dégénèrent pas. Est-ce de la censure ???

      Ceci dit, la modération du forum a été levée mais sera réinstallée en cas d’abus comme cela a déjà été, par le passé, lorsque nous avons été envahi de pub à caractère porno. Je pense qu’il y a des cites spécialisés pour cela comme pour tous les sujets « extrêmes ».

  • Michèle, A&T rédac Répondre

    Avec un débat de ce type, il fallait s’en douter, certains vont un peu trop loin dans la provocation ... quitte à devenir agressif, raciste ... et donc nous sommes obligés de temps en temps de censurer ... à suivre

    • Françoise.V. Répondre

      Et si c’était justement ceux-là, "ceux qui vont trop loin", les véritables provocateurs ? Bon ! je provoque moi aussi... Sans rancune ?

  • Nikky (Siréas) Répondre

    Nous vivons dans une société qui a un rapport ambigu à la provocation. On voudrait nous faire croire que nous sommes dans une société blasée, qui vit à peu près sans tabou et où à peu près tout peut se dire et se faire. Pensez donc : en Belgique, les homosexuels se marient et la nudité des femmes s’affiche sur n’importe quel panneau publicitaire… Effectivement, la publicité cherche dans un semblant de provocation ce qui fera vendre et donc, suscitera l’adhésion. Pour moi, c’est du bluff : il ne s’agit là que de se donner les apparences de la provocation.

    Pourtant, on peut encore être provocant… et la norme est tellement bien présente qu’on n’a pas besoin de pousser le bouchon très loin pour l’être. Un ami qui faisait du théâtre amateur m’avait dit un jour : « Il suffit de s’écarter un peu, un très petit peu du comportement socialement attendu pour voir changer le regard que les autres portent sur nous ». Et effectivement, tentez l’expérience si vous en doutez, volontairement ou involontairement : le résultat est surprenant. Une anecdote en ce qui me concerne : suite à une chute, je suis un jour montée sur le tram avec le genou écorché, le regard vide, pour m’écrouler sur un siège et y faire une semi syncope. Non seulement personne ne m’a aidée, mais on m’a bien fait comprendre que je dérangeais l’ordre et la bonne façon dont on doit se comporter dans un tram. En un sens, oui, bien involontairement, je provoquais.

    Bien sûr, ce n’est qu’une babiole, mais je pense que ceux qui vivent et pensent en dehors des conventions implicites de nos sociétés savent combien il en coûte et combien être différent veut souvent dire être provocant. Pour moi, vivre selon ses choix et ses valeurs, indépendamment des pressions que l’on reçoit pour réintégrer le rang, c’est cela être provocant.

    J’aime cette provocation-là dans ce qu’elle a d’audacieux et dans ce qu’elle conduit à réinterroger nos évidences sociales. J’aime cette provocation-là parce qu’elle amène un souffle d’air vivifiant et libre dans nos sociétés qui jouent à tort à nous faire croire que nous sommes libres. J’aime cette provocation-là parce qu’elle demande un zeste de courage invisible et quotidien. Et je profite de ce débat pour remercier tout ceux qui, au quotidien, viennent nous provoquer dans nos évidences de cette façon-là.

  • Viviane Répondre

    Etre provocant ? Bien sûr que c’est toujours possible ! Il y aura toujours un discours destiné au plus grand nombre, tout comme il existera toujours des dissidents, qui seraient alors plus provocants. Je ne pense pas que ce soit le discours en soi qui fait que le propos est provocateur. Ce n’est pas ce qu’on dit qui choquera à notre époque mais le traitement qu’on en fera. Je m’explique : on peut avoir des discours tout aussi originaux les uns que les autres et ne pas être relayé dans les médias, et du coup ne pas être provocateur puisqu’il ne sera jamais arrivé sur la place publique. Un discours est provocateur s’il est mis en scène comme tel. Il suffit de voir les pub de Toscani : dénoncer l’anorexie, est-ce provocateur ? Non. Mais mettre une femme nue qui ne correspond pas aux critère de beauté car trop maigre, oui. Tout est dans la communication et la médiatisation du message.

    • Françoise V. Répondre

      Ton exemple, Viviane, me rappelle une autre image qui a suscité des réactions. Il y a quelques années, une agence d’intérim faisait sa pub en dénudant un homme obèse. Ce qui avait choqué n’était pas le message transmis par l’image, le travail intérimaire, mais la représentation d’un corps qui n’obéissait pas aux canons sociaux de la beauté. N’était-ce pas là manquer de respect à une "minorité", inviter à la moquerie ?

      Finalement, je trouve ce genre de provocations bien utile : elle pousse à la réflexion, à la discussion. Et à l’image de Toscanini, qui n’invite ni au mépris ni à la moquerie, je dis : bravo ! Elle fait réagir et aide peut-être à sortir d’une de nos contradictions. Bien sûr, nous sommes tous d’accord pour condamner l’anorexie, mais n’acceptons-nous pas l’idéal de minceur que nous imposent la publicité, les magazines ?

  • jacques be. Répondre

    Sans crainte ni pudeur par Jacques Be.

    J’ai envie d’être provocant gratuitement, sans tabou, simplement pour le plaisir. Peut-être au risque de déplaire aux rédactrices de Magusine en étant agressif, hors sujet, raciste, incitant à la violence, à la haine, à la prohibition, à la pédophilie, à la pornographie et à la xénophobie... Ce serait ça la provocation.

    Allons-y. Sans mettre le fond de mon âme à nu, je peux vous confier que, entre autres, « Je n’aime pas, je déteste, j’ai en horreur » :

    Les gens qui n’aiment pas Brassens,
    les roses,
    les arrivistes, opportunistes, carriéristes, calculateurs,
    ceux qui se garent sur les places réservées aux handicapés,
    l’homosexualité,
    ceux qui n’ont pas d’humour,
    le cirque,
    les feux d’artifice,
    les chats, le monde de la finance,
    la corrida, la chasse, la pêche,
    l’orgueil des bien-pensants,
    la pompe vaticane,
    la reine d’Angleterre,
    mgr Léonard,
    ceux qui chiquent, qui mangent la bouche ouverte,
    ceux qui téléphonent dans le métro,
    la dictature du paraître, de la mode,
    le naturisme,
    les musées.

    Par contre « J’aime, j’apprécie » :

    Les courses cyclistes et les matches de boxe,
    les cimetières,
    le noir,
    les jolies filles,
    ma femme,
    la dérision,
    la peau des bébés.

    Voilà quelques sujets qui, je l’espère, soulèveront une foule de réactions enflammées.

    • Françoise V. Répondre

      J’ignore comment vont réagir mesdames les rédactrices. Personnellement, même si je n’apprécie guère les courses cyclistes et préfère les beaux hommes, je ne me sens pas provoquée. Tu ne heurtes en moi aucune croyance, aucune conviction fondamentale, aucun point particulièrement sensible. Je partage d’ailleurs en grande partie tes listes. Vive Brassens !

    • Michèle (A&T, rédac) Répondre

      Réponse à Jacques ! Personnellement, tu ne me choques pas. Chacun a le droit d’avoir ses préférences à partir du moment où il n’interdit pas aux autres d’avoir les siennes ...
      Ma question (certes tout à fait hypothétique 😉 est donc la suivante : si tu en avais le pouvoir, interdirais-tu tout ce que tu n’aimes pas ?

  • Michèle (A&T) Répondre

    Et par rapport à l’actualité (en Belgique, en Europe, dans le Monde), à quelles provocations avez-vous déjà pensé ?

    • Françoise.V. Répondre

      Si je voulais être provocante, aujourd’hui, je clamerais : "J’ai aimé le spectacle des corridas !" J’y ai asssité, gamine, en famille, dans plusieurs arènes espagnoles, parmi les autochtones. Sans dégoût, fascinée par le mélange de grâce et de violence.

      Un "tabou" de notre époque blasée : on étripe les hommes, mais il ne faut pas toucher un poil animal.

  • Sylvie (réda AT) Répondre

    Quand je vois à la télé certaines émissions humoristiques où l’on repasse de vieux sketches, je me dis souvent : "comment ont-ils pu oser ? Aujourd’hui, un tel sketche serait censuré, boycotté ou ferait l’objet de plaintes en justice". Je pense-là à certains sketches des Snuls où l’on parodie les flamands de façon simpliste et grotesque (mais que je trouve tellement drôles). Ou aussi, à certains sketches bon enfant (style Monsieur Zygo) où les enfants sont pris pour cible dans toute leur naïveté. A l’ère où l’enfant est sacralisé et surprotégé, ce genre de sketche peut paraître choquant. Je crois que si l’on posait aux humoristes la question de notre débat, ils auraient des réponses intéressantes dans le sens d’une plus grande censure du public (je pense aussi aux sketches relatifs aux religions ou origines ethniques. Dieudonné en a fait les frais). Est-ce un bien ou un mal ? La question reste ouverte et les réponses partagées. En tous cas, ce qui est sûr c’est que ce contexte de frein à l’expression est dû en partie à la création de Centres pour l’Egalité des Chances et autres institutions de défense des Droits de l’Hommme, reflets d’une évolution des mentalités sur le sujet. Et ça, on ne peut que l’applaudir.

    Quant à moi qui cultive la modération avec soin, à la provocation, je préfère l’action plus discrète (écrire des lettres pour Amnesty par exemple), et suis ravie que d’autres se chargent de la provocation. A chacun sa nature !

    Sylvie

  • Mario Répondre

    Certainement, en allant à l’encontre du pessimisme ambiant.

    Presse et médias relatent une "actualité"qui leur rapportent
    des lecteurs, des auditeurs, etc.

    Les faits "positifs" passent pour anodins et superflus.

    Quand pourrons nous lire le style de manchettes suivantes ?

    "Pauvre, immigré,il a réussi à redonner l’espoir à sa famille."
    "Elle lutte contre la maladie et vos sms lui redonnent courage"
    "Un sourire, vous ouvre les portes...dans l’ascenseur,
    au boulot ou dans le métro"

    Mario

    • Sylvie (réda AT) Répondre

      Tout-à-fait d’accord avec toi Mario !

      A l’heure de l’agressivité et morosité ambiantes, être capable de gentillesse et d’émerveillement (au risque de passer pour faible et naïf) sont de vrais actes de résistance et de provocation.

      Sylvie

  • Gianni Locchi Répondre

    Voilà un de mes nombreux coups de gueule.
    C’est depuis dix ans que je me bats contre un tabou qui couvre une des mensonges les plus éclatantes et les plus meurtrières qui ont jamais existé sur la terre, peut-être Le Tabou par excellence. Je sais pertinemment, assurément, que les Juifs ne sont pas juifs et que s’il y a encore quelque goutte de sang des anciens juifs qui coule quelque part sur la terre, c’est dans les veines des Palestiniens.
    J’ai écrit un essais intitulé ’Quels Juifs ?’, en démontrant mathématiquement ma thèse et je l’ai envoyé à 70 professeurs médiévistes de France, en recevant en retour rien d’autre qu’une dizaine de lettres de compliments. Les gens normales ou refusent de lire mon texte tout en m’accusant de racisme, ou il me répondent qu’ils n’ont pas le temps de vérifier mes conclusions. Surtout, ils se gardent bien d’en parler à d’autres. Par crainte ou par je-m’en-foutisme ? Dans ce dernier cas il s’agirait d’une indifférence totale vis-à-vis de millions et millions de morts et de souffrances indicibles.
    Je considère un devoir de ma part de continuer d’en parler, et j’ai fait un résumé du livre en anglais portant le titre : « The Jewish Hebrews : a people lost for two thousand years » et je l’ai publié sur mon blog. Je promets même 2000 Euro (et maintenant 3.000.pour les lecteurs de Magusine) à qui y trouve une erreur.
    Mais je ne me fais pas d’illusions, les gens peuvent mourir et souffrir tranquillement, sans qu’on les dérange, pourvu que la chose ne nous concerne pas directement. On me l’a déjà dit une fois : ’S’ils ne sont pas eux, seront d’autres, quelqu’un doit quand même faire le frais de la dose de méchanceté qui existe chez l’humanité’.
    Mes meilleurs voeux de bonne fêtes de fin d’année à M.me Piron, à ses collaborateurs et collaboratrices et à tous les lecteurs de Magusine

    • clodomir Répondre

      je ne comprends pas bien quelle est le thèse défendue par l’auteur ;
      explication supplémentaire nécessaire !

    • Répondre

      Cela dépend qui on cherche à provoquer. Publiez un croquis de Mahomet affublé d’un chapeau texan et on verra le résultat ....dépendant de qui va lire le message ! Robert .

    • Gianni Locchi Répondre

      Ceci est la réponse à Clodomir.
      Je suis tellement habitué à ne pas être pris au sérieux qu’il m’arrive de ne plus vérifier mes textes en fonction d’une plus grand clarté. Je vous prie de m’excuser.
      Voilà mes théories, qui représentent en réalité un collage de théories et de données historiques d’autres écrivains.
      Entre 30 avant J.C. et 70 après I.C. les Juifs, dans le sens religieux et donc pas les Hébreux, se sont multipliés par un nombre variant entre 12 et 15 selon l’encyclopédie qu’on prend en considération (à savoir de 500.000/750.000 à 7/9.000.000). Dans la même période toutes les autres populations de l’empire romain sont resté stables ou ont même diminué, ayant été un siècle d’épidémies, de guerres et de famines. C’est évident que tous ces nouveaux Juifs sont des prosélytes, des convertis, qui ont multiplié le nombre des Juifs d’une manière tellement importante à en faire le peuple des Juifs le plus hétéroclite de l’empire.
      À partir du début du IIme siècle les Juifs ont commencé à se convertir au Christianisme et ensuite à l’Islam. Au début du VIII.me siècle n’existaient plus dans le monde que 250.000 juifs, dont 50.000 vivaient en Palestine. Peut-être que parmi ceux-ci il y avait encore quelqu’un qui aurait pu se vanter de descendre d’un quelque hébreu du Ier. siècle avant J.C. Mais tous les Juifs vivant encore en Palestine ont été massacrés par les Croisés dans l’année 1099.
      D’où est-qu’ils viennent alors les Juifs d’aujourd’hui. De trois vagues de conversions de masse, qui ont concerné, en ordre chronologique, les pays suivants.
      Le Yémen, où le roi Dhou Nowas au début du septième siècle a imposé le judaïsme en tant que loi d’Etat.
      L’Espagne, où à partir du 711 les Ibères se sont convertis en masse à l’Islam à l’exception de 250.000 (probablement les Wisigothes) qui ont choisi de se convertir au Judaïsme, doublant de cette manière le nombre de Juifs dans le monde : ils sont les actuels Séfarades.
      Le royaume des Khazars, (un ensemble de peuples nomades réunis autour d’une population probablement Ostrogothe) qui occupait un territoire, actuellement sous souveraineté de l’Ukraine, de la Russie, et du Kazakhstan, allant de la Bulgarie à la Chine. Ici le roi Bulan en 740 a opté pour le Judaïsme, entraînant la conversion de la plupart des Khazars. Ces derniers se sont convertis par étapes au Judaïsme orthodoxe (ou talmudique, ou rabbinique) et on donné lieu aux actuels Ashkénazes.
      Compte tenu de ce qui précède, l’antisémitisme n’a pas raison d’être. Moi personnellement je souhaiterais une conversion massive des palestiniens au Judaïsme (en dehors de tout rêve racial, évidemment), dans l’intérêt de tout le monde et avec une réelle perspective de paix en Palestine.
      Tout ça j’ai illustré et documenté dans un livre intitulé ’Quels Juifs’ en vente chez l’éditeur numérique Numilog.com au prix de 7 €, et j’en ai fait un résumé en anglais que je mettrai gratuitement à la disposition de quiconque m’en fera demande.

    • Répondre

      bien sour on pous etre toujour provoconte me ile as aussi blande de manier de etre provoconte et sais ou on bien ou o malle si sais fisicmon ou on parlon me sais toujour fesable comme toujour

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

s’inscriremot de passe oublié ?