Qui êtes-vous réellement ?

Qui croit bien se connaître se trompe plus qu’il ne croit tromper les autres.
A vrai dire, je suis intimement convaincu qu’en fait, on ne se connaît pas.

L’age aidant - mais c’est une aide illusoire car la lucidité a conduit beaucoup d’humain au suicide - la vie et l’expérience de la vie aidant, dirais-je, on réalise que sa propre personnalité, sa gestuelle, son parler est perçue différemment selon la nature de chaque interlocuteur et de son propre vécu.

Tout au long de mon existence, je me suis senti ce que j’appelle un « SPECTACTEUR ».
Attardons nous au double sens de ce néologisme.
Dès l’âge de raison, j’ai été un spectateur de la vie des grands, de leur comportement des uns vis-à-vis des autres, de la dominance qui se dégageait de leurs rapports entre eux.
Le spectacle n’était pas toujours beau, beau, beau. On disait que j’étais très avancé pour mon âge.

Etait-ce un bien ? ... Je n’en sais rien. Le fait est que sans être pessimiste ou optimiste, j’étais réaliste.

N’ayant jamais connu la timidité, j’ai traversé cette première zone de turbulence en faisant face aux plus âgés avec assurance.
De spectateur, je suis devenu « spectacteur ». Je suis intervenu dans la tragi-comédie de la vie.
J’ai rejeté la société de l’époque avec sa bondieuserie, ses convenances surannées et soit disant « comme il faut ».
J’ai pris conscience que caresser des rêves et des espoirs, c’était tout bonnement stérile car il fallait secouer le cocotier pour que les choses changent.
J’ai tout axé sur l’ « ACTION » et j’ai voulu à toute force devenir l’ « ACTEUR » de ma vie.
Il fallait, si j’ose dire, occuper la « PLACE » et imposer sa présence, quitte à bousculer l’un ou l’autre.

Premier précepte : garder le sens des priorités. Quelles étaient-elles ?
A définir clairement, il était primordial de s’y accrocher coûte que coûte.
A vingt ans, l’ « AMOUR » occupe le terrain.
La formule de Joseph Conrad ne me quittait pas l’esprit : celui qui s’attache est perdu.
Armé, je dis bien armé de cette conviction, je ne risquais rien.

A vingt ans, l’ « avenir » dépend d’abord de toi.
Il ne tient qu’à toi d’être chaque jour plus que toi, plus fort, plus instruit, plus préparé à éviter les embûches qu’ « Autrui » pourrait mettre sur ton chemin.
En ligne de mire, la « REUSSITE » qu’il faudrait arracher de haute lutte car la « COMPETITION » était rude.
Pour prendre une image percutante, j’avais pris un oiseau comme symbole de liberté, au-dessus de la mêlée. Et si cela ne dépendait que de moi, cet oiseau ne serait pas un « PIGEON » mais un « EPERVIER ».

Choquant pour ceux qui ne m’aimaient pas, mais à la réflexion, « LOGIQUE » pour ceux qui voient la « VERITE » en face.

1 commentaire Répondre

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    Un grand OUI !!!!! "Prendre sa vie en main", cela paraît aller de soi... Mais pourtant, je viens d’en avoir la fulgurante révélation ! Une "actrice" en devenir....

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